Une lune de papier noir décorée d'étoiles peintes,
Suspendue dans le ciel d'un décor de carton.
Rouge, rouge tout coule rouge,
La lune boit du sang
Et ricane, solitaire et glorieuse dans son monde factice
Tant de voix, tant d'images, tant de rêves troublés
Qui agressent ma tête, on me prend pour un fou !
Des démons et des crânes, des pentacles de feu
Consumant des vipères et des ossements noirs.
Une fleur asséchée boit mes larmes amères.
Un corbeau dans un rosier, empalé sur des roses,
L'achever ? L'enterrer ? Ou l'écouter mourir ?
Pourquoi cette sombre porte, et pourquoi ces entraves ?
Sortez-moi de ma tête ! Cette prison de rêves !